LAMAP

Destiné à favoriser la communication entre les adhérents de l'AMAP

14 avril 2008

Aimé Césaire, le nègre.

L'AMAP vient de recevoir un message de l'écrivain Claude Ribbe, demandant qu'Aimé Césaire soit enterré au Panthéon. L'AMAP s'associe à sa demande et partage sa tristesse à l'annonce de la mort de Césaire.

6 Commentaires:

Anonymous Anonyme dit...

reçu 5/5

vendredi, 02 mai, 2008  
Anonymous Anonyme dit...

BONJOUR
BIEN TRISTE ET QU'AUCUN PANTHEON NE COMBLERA
J.J.Reymond

lundi, 05 mai, 2008  
Anonymous Anonyme dit...

reçu le 15 avril

Chers tous,

La poésie est une musique, un combat. Notre poète
engagé et historien Aimé Césaire a filé son cap, le
vent de la mort est aussi souffle de vie.

Bien sûr qu'il va vivre, la mort et la vie sont deux
principes "marasa" : Youn makonnen ak lot.


Paméla.

lundi, 05 mai, 2008  
Anonymous Anonyme dit...

Cela serait une merveilleuse initiative de savoir Aimé Césaire au Panthéon.
Narcozy l'accepterait-il après l'affront qu'il lui a fait de ne pas le revoir quand il a demandé à être reçu par lui?
Bise lamapienne
Olivier

lundi, 05 mai, 2008  
Anonymous Anonyme dit...

reçu le 19/04/08

Chers tous,

Nous nous sommes demandés pour quelle raison nous apprenions le 14 avril une mort qui ne devait intervenir que le 17. Le blog de Claude Ribbe, où il dit l'« apprendre avec tristesse » à la date officielle alors qu'elle « avait déjà été annoncée par anticipation le samedi 12 avril » ne nous éclaire pas vraiment sur ce point, sinon qu'il rend plus évidente la hâte de certains à enterrer les gens avant qu'ils ne soient morts. Le blog contient évidemment l'appel à signer la pétition "Césaire au Panthéon" (mais les commentaires, au-delà d'un premier, approbateur, sont désormais impossibles sur le blog). La pétition se présente comme une demande adressée à Sarkozy, lui rappelant l'entrevue qu'il a eue avec le poète-homme politique et le fait que ce dernier lui a offert à cette occasion son Discours sur le colonialisme. Nous ne résistons pas à l'envie de le copier in extenso ici, de telle manière que les LAMAPiens puissent juger de l'opportunité de s'associer à cette démarche :

Monsieur le Président de la République,

Césaire est mort. Mais son oeuvre est indestructible. Voici tantôt deux ans, Monsieur le Président de la République, vous avez tenu ? rencontrer Aimé Césaire et il vous a offert, je crois, son Discours sur le colonialisme.

Un texte fondamental, vous en conviendrez, puisque vous l'avez lu. Fondamental et scandaleux, vous en conviendrez également. Mais quels sont les grands auteurs qui n'ont pas produit au moins un texte scandaleux ? Quels sont les politiques qui n'ont pas commis au moins une bévue ?

Vous aurez bientôt à célébrer une date importante, celle de l'abolition de l'esclavage et je ne doute pas un instant que cela vous préoccupe, vous qui avez refusé la "repentance". A juste titre. Qui aurait osé demander à Césaire, français comme vous et moi, de se repentir ?

On dit que vous assisterez à la commémoration du 10 mai 2008. On dit aussi qu'elle pourrait se réduire à une singerie accommodée par des gens qui n'ont ni compétence, ni légitimité pour parler de l'esclavage et de ceux qui en sont issus. Alors plutôt que d'enterrer la loi du 10 mai 2001 par un ridicule spectacle de patronage, indigne de votre présence et qui irriterait l'Outre-mer, vous pourriez ce jour -là honorer les descendants d'esclaves en accompagnant au Panthéon l'un des plus grands d'entre eux, l'auteur du Discours sur le colonialisme et de Toussaint Louverture. Ce serait pour vous l'occasion de rappeler au monde entier que la France, pays des droits de l'homme, n'a peur ni de son histoire ni de ses auteurs réputés dérangeants et peut se retrouver sans crainte au sein d'une mémoire partagée.

C'est pourquoi j'ose solliciter de votre haute bienveillance, Monsieur le Président de la République, un décret pour que la dépouille d'Aimé Césaire, après des funérailles nationales exceptionnelles, soit transférée au Panthéon le samedi 10 mai 2008.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de ma respectueuse considération.

Claude Ribbe

Passe encore que des gens peu avertis veuillent déplacer la dépouille mortelle de celui qui a refusé et le Nobel et l'Académie Fran?aise. Il ne sera plus là pour protester.
Mais Monsieur Ribbe s'inquiète de la possible transformation de la commémoration de l'abolition de l'esclavage en "singerie" du fait de la participation de gens qu'il ne nomme pas. Il craint que ce "ridicule spectacle de patronage" ne soit une offense pour le Président de la République, qui devrait venir "ce jour là honorer les descendants d'esclaves". Or ce Président, qu'il félicite d'avoir refusé une "repentance" que personne ne lui demandait et envers qui il accumule les courbettes, a pour nom Sarkozy. C'est l'homme qui a prononcé le discours de Dakar, c'est celui qui prétend réguler les "flux migratoires", pour qui les "nègres" d'aujourd'hui n'existent plus qu'à travers le chiffrage et les quotas, dont la politique a permis les rafles à la sortie des écoles et permet aujourd'hui les convocations-pièges et les arrestations aux guichets des préfectures. C'est sa présence à lui qui nous paraîtrait "indigne" d'un hommage à Aimé Césaire.
Enfin, quelle "bévue" Césaire aurait-il commise aux yeux de Monsieur Ribbe ("bévue"que Sarkozy aurait donc à lui pardonner !) – celle d'avoir écrit un texte fondamental mais scandaleux ou de l'avoir offert à notre cher Président ? Même si la seconde hypothèse, inacceptable comme la première, paraît cependant moins grave, elle suppose de la part de Monsieur Ribbe une ironie que le reste du texte rend fort peu probable.

Nous refusons pour notre part de signer ce texte et de nous associer à cette démarche, qui nous semble à l'opposé des choix d'Aimé Césaire, et regretterions que L'AMAP soit partie prenante de cette initiative.

Jo Arditty et Odile Sureau

lundi, 05 mai, 2008  
Anonymous Anonyme dit...

reçu le 21/O4/08

Annie,

Je partage avec l'Amap la tristesse de la perted'Aimé Cesaire, d'autant que j'étais en Martinique la semaine derniére avec des contacts exeptionnels.
Cependant si l'idée de recevoir sa dépouille au Panthéon est louable, je pense que sa veritable place est sur son ile prés des siens "fondamentaux".

Pierrot

lundi, 05 mai, 2008  

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